Si vous passez à Chartres, arrêtez-vous absolument à la maison Picassiette! Une curiosité à découvrir !
Et pour les amateurs de mosaïque, c’est une visite indispensable !!
La Maison Picassiette est l’œuvre de Raymond Isidore, né à Chartres le 8 septembre 1900.
Issu d’un milieu défavorisé, Raymond Isidore s’installe dans une petite maison qu’il construit, dans le quartier de Saint-Chéron.
Quelques années après cette installation, lors d’une promenade, il ramasse des morceaux de verre et de porcelaine dont il fait une mosaïque pour décorer l’intérieur de sa demeure.
Ce n’est quand 1938 qu’il commença son œuvre, en décorant l’intérieur de sa maison d’une certaine manière par hasard,comme il le dit lui-même :
«J’ai d’abord construit ma maison pour nous abriter. La maison achevée, je me promenais dans les champs quand je vis par hasard des petits bouts de verre, débris de porcelaine, vaisselle cassée. Je les ramassais sans intention précise, pour leurs couleurs et leur scintillement. J’ai trié le bon, jeté le mauvais. Je les ai amoncelés dans un coin de mon jardin. Alors l’idée me vint d’en faire une mosaïque, pour décorer ma maison. Au début je n’envisageais qu’une décoration partielle, se limitant aux murs. »
Il poursuivit sa création seul durant les vingt-cinq années suivantes, recouvrant non seulement les murs intérieurs mais aussi les sols, plafonds, objets et meubles présent à l’intérieur de sa maison. Puis il décora les murs extérieurs, la cour intérieure, construisit une chapelle ainsi qu’une maison d’été.
Il acheta également un bout de terrain adjacent pour en faire un jardin et le décora. Il finit avec la construction du tombeau bleu –le Tombeau de l’Esprit – qui compléta son projet.
Son entreprise se termina en 1962, puis il décéda le 6 septembre 1964, la veille de son 64e anniversaire.
Pour ce qui est des éléments constituant ses mosaïques, il allait les récupérer dans les décharges alentours : verres multicolores brisés, éclats de vaisselles et de porcelaines,…